DISCOURS Atelier de restitution de l’étude sur les déterminants et les conséquences de la migration interne

Discours du ministre chargé de la décentralisation, S.E. M. Hamadou Mohamed Aramis à l’occasion de l’atelier de restitution de l’étude sur les déterminants et les conséquences de la migration interne en République de Djibouti

“ Ce Programme, étalé sur quatre ans, répond parfaitement à l’ambition de notre feuille de route de faire de la décentralisation un creuset des initiatives inclusives et participatives du développement économique et social de nos territoires

“Madame la Ministre des Affaires Sociales et  des Solidarités et chère collègue,Monsieur le Représentant de l’Organisation Internationale pour les Migrations;Messieurs les Présidents des Conseils régionaux;

Mesdames et Messieurs, cher(e)s participants et participantes

Je suis ravi de participer au lancement de cette étude mettant en exergue les déterminants et les conséquences de la migration interne dans notre pays.C’est l’occasion, de féliciter chaleureusement les experts nationaux qui ont conduit cette étude de manière magistrale, sans oublier les responsables de l’Institut National de la Statistique. Aussi, il convient de saluer la contribution, dans le cadre d’un Comité de Pilotage inclusif, de l’Organisation Internationale pour les Migrations que je tiens à féliciter.

Mesdames et Messieurs, cher(e)s participants et participantes

C’est pour moi l’opportunité de féliciter chaleureusement ma collègue des Affaires Sociales et des Solidarités pour avoir diligenté cette étude qui alimentera substantiellement nos politiques publiques. Le mérite que je relève, ici, est que son Département a instauré un cadre collaboratif pour la conduite appropriée de cette importante étude.

Ce cadre éminemment inclusif, avec un socle partenarial de plusieurs acteurs actifs sur le terrain, apporte à cette étude une caution indiscutable, à la fois comme gage de qualité, de capacités analytiques et de généralisation des résultats dégagés.

En effet, je me dois de souligner la valeur qualitative et quantitative de cette étude ; elle explore tous les enjeux possibles, en dégageant les causes profondes de la migration interne et ses conséquences sur le plan social et économique. Elle apportera de bons éclairages sur la pertinence, la cohérence et la justesse de la mise en œuvre de nos politiques publiques.

Sa valeur ajoutée est réelle puisqu’elle s’appuie sur la participation des acteurs locaux et régionaux ; ce qui lui permet de mieux explorer les conditions et l’opérationnalité d’une réflexion sur une migration interne jusqu’à là considérée de manière intuitive.

Cette étude permet, à mon sens, de constituer la sève fondamentale, en nourrissant nos actions, en les accompagnant judicieusement dans leur essence, en les ajustant stratégiquement et enfin en projetant des axes de suivi et d’évaluation indispensables pour rendre compte de ce que nous avons réalisé et de quelle façon.

Mesdames et Messieurs, cher(e)s participants et participantes

Les données de cette étude arrivent, pour mon département, à point nommé. Elles mettent en relief, et cela, de manière cohérente et explicite, les différents indicateurs que nous prenons en considération dans la mise en œuvre de la politique ambitieuse de la décentralisation engagée par le Chef de l’État, S.E Monsieur Ismail Omar Guelleh. 

Mon département a toujours plaidé et œuvré pour mieux outiller les régions en instaurant des pôles de développement économique axés sur leurs potentialités spécifiques. Cette étude identifie indiscutablement que la migration interne obéit avant tout à des ressorts économiques.

En d’autres termes, comme nous le formulons avec force et persévérance, le manque d’opportunités économiques accentue cette migration interne ou encore comme le soulignent les experts « le facteur économique s’avère être le principal ressort explicatif de la migration interne de ce premier profil de migrants » qu’ils appellent les migrants solitaires.

Si les raisons familiales, scolaires et climatiques constituent des facteurs explicatifs bien identifiés, il convient de mettre l’accent sur l’adversité du milieu naturel et les conditions socio-économiques difficiles auxquelles font face nos populations des régions de l’intérieur. Elles sont prises dans le flux migratoire interne ininterrompu depuis des décennies entières; ce qui influe véritablement sur la mise en œuvre de nos politiques publiques.

Mesdames et Messieurs, cher(e)s participants et participantes

Toutes les données et les analyses portées par cette étude nous permettent de mentionner à la fois la justesse et la pertinence des initiatives prises par mon département. Dans cette perspective, il me sied de rappeler que mon département a lancé, ce 17 septembre passé, le Programme d’Appui à la Décentralisation et aux Initiatives Locales.

Ses axes majeurs anticipent judicieusement les indicateurs et les analyses déployées par la présente étude. Plus spécifiquement, ils prennent leurs racines dans l’opérationnalisation de la gouvernance locale, jugée comme priorité incontournable par la politique de notre pays.

Notons que ce Programme, étalé sur quatre ans, répond parfaitement à l’ambition de notre feuille de route de faire de la décentralisation un creuset des initiatives inclusives et participatives du développement économique et social de nos territoires. Les recommandations formulées par la présente étude renforcent l’ambition portée par le département de la décentralisation.   

En effet, notre département, au confluent de toutes les actions de lutte contre la pauvreté, travaille en synergie avec le Ministère des Solidarités pour réduire la vulnérabilité sociale et économique par le biais des transferts monétaires directs aux ménages parmi les plus démunis.

 Fort de sa position d’interface et de carrefour des initiatives sectorielles, notre département adopte avec conviction les recommandations formulées par cette étude. Parce qu’il porte, en effet, à son actif le déploiement concerté et opérationnel des mécanismes et décisions stratégiques de transfert de certaines compétences aux régions ainsi que la déconcentration de plusieurs services de l’État.

Je sais que vous avez déjà enrichi par vos apports, vos commentaires et vos propositions ce rapport. Vous pouvez toujours continué à l’enrichir et nous serons toujours à l’écoute.

Mais vous le savez mieux que nous, il y a le temps de la réflexion, le temps des propositions et le temps de l’action.

Je voudrais encore une fois féliciter le Ministère des Affaires Sociales et des Solidarités, les experts nationaux et le comité de pilotage qui a servi de cadre dynamique à la réalisation de cette importante étude.

Merci de votre aimable attention.”